ft. Gareth Maclean
Le week-end était enfin présent. Deux jours sans cours, deux jours de liberté à faire ce qu'on veut. Deux jours sans rien me diriez-vous. Mais Sky n'était pas de cet avis. La piscine ouvrant tôt, elle en avait profité pour y aller à l'ouverture pour n'avoir personne et nager comme elle voulait. Certes les écoles occupaient en majeur partie la semaine, mais le samedi matin les parents emmenaient les enfants à la piscine pour s'amuser, se distraire. Il fallait donc y aller aux premières heures pour espérer s'entraîner réellement.
C'était donc à 7 heures du matin qu'elle s'était rendu à la piscine pour nager. Et oui, juste nager. Quoi, vous avez pas encore capté le personnage ? Sauf que là, elle n'avait personne du club pour lui dire quoi faire, elle se contentait de bosser ce qu'elle voulait. En majeur partie la nage papillon pour laquelle elle avait un peu de difficulté à donner l'impulsion. C'est donc pendant un moment qu'elle ne fit que cette nage mais finit par changer pour travailler la vitesse au crawl. Personne n'approchait sa ligne d'eau, la laissant bien tranquille dans son coin.
Après une bonne heure et demi dans le bain, elle pouvait sortir. La jeune femme se rendit dans les vestiaires avec ses affaires afin de se doucher. Je vous passe les détails, il n'y a pas grand chose à dire là dessus. Elle aimait beaucoup prendre ses douches ici car elle n'avait pas de partenaire de dortoirs pour lui dire de se dépêcher. Elle pouvait prendre le temps qu'elle voulait. L'eau, une grande histoire d'amour.
L'air extérieur était frais sur ses cheveux encore humide. Elle avait bien fait de prendre une veste pour mettre par dessus sa brassière, c'était au risque de trop se refroidir - les sèche-cheveux de la piscine ne fonctionnent jamais bien, il faut y rester une heure avec de long cheveux. Le matin ne faisant que débuter, peu de monde remplissait les rues, seuls les joggeurs étaient de sortie, ou presque. Petit passage à la boulangerie pour se prendre un croissant et un thé avant de faire un petit détour par le parc parmi ces sportifs ne ferait pas de mal.
Un bon petit bol de verdure après sa séance matinale, quoi de mieux ? Mais avec verdure vient plantes, fleurs, et insectes. Les insectes ne nous approchent pas normalement, sauf si on leur fait quelque chose ou si on a quelque chose de sucré bien visible avec nous non ? Comme par exemple une viennoiserie posée à côté de soi. Viennoiserie que Sky prit dans pour croquer un morceau avant de voir un petit être jaune et noire se délectait du sucre. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre et je vous laisse donc imaginer le cri strident poussé, de quoi faire sursauter plusieurs personnes.
Ni une, ni deux, elle prit la poudre d'escampette, suivi d'une abeille mécontente qu'on lui gâche sa tranquillité. Digne d'un dessin animé, la petite bête poursuivant la grosse bête. Mais dans la panique, la jeune albinos bouscula une personne de plein fouet, ne regardant pas devant elle. La scène au ralenti était mémorable, on pouvait lire la panique dans ses yeux et la tentative pour ne pas tomber de l'autre vouée à l'échec. Ils terminèrent à deux, au sol.
Pas d'excuse de suite, elle était agrippée au sweat-shirt de la personne qu'elle avait bousculé, les yeux fermés et ses mains toutes tremblantes tandis qu'au loin, l'abeille retournait fièrement à son croissant laissé sur le sol. Une belle victoire pour elle.
« - E-E-Elle est p-partie ? » réussit-elle à articuler.
Doucement, elle se redressa toujours l'air un peu paniquée. Enfin, et après quelques instants, en croisant son regard doré elle se rendit compte qu'elle était complètement avachie sur un jeune homme et qu'elle tenait fortement son sweat entre ses mains.
« - O-Oh ! P-pardon ! Je ne voulais pas ! Je... Il y avait une abeille et je... » La fière et hautaine Sky Heavenly se faisait toute petite face à cette situation. Sûrement son plus gros point faible me diriez-vous. Elle lâcha enfin le vêtement qu'elle tenait et se décala pour lui permettre de se relever. Ce qu'elle se sentait mal à l'aise, surtout avec le regard des passants, heureusement que ce n'était que le matin. Crier pour une abeille, une abeille ? Elle ! Elle qui est si dure et qui regarde tout le monde de haut, crier pour une abeille ? Quelle honte ! Son visage en rougit.
« - Et j'aime pas ça... »